Le Doubs – Une rivière en souffrance


Publié par Jean Faraco le 14 juin 2015 | 1 commentaire

Le Doubs - Juin 2015Arrivé sur Goumois vendredi matin pour une semaine de pêche avec Hervé et deux jours de stage en nymphe au fil.

En fin de matinée, nous nous installerons au Plain de Fessevillers pour un agréable séjour dans une petite maison quel que peu « coupé du monde ».
Ce fût là, ma première rencontre avec Monsieur Paul Choulet le propriétaire des lieux ; Un Monsieur, à bientôt 92 ans, d’une extrême gentillesse et d’une grande simplicité.

Le Doubs - Juin 2015Ma deuxième rencontre du jour fût avec Monsieur Roncari, guide de pêche international, avec qui j’ai réservé mon samedi et mon dimanche pour apprendre les subtilités de la pêche en nymphe au fil.

Je ne ferais pas dans cet article d’éloge concernant Marcel de peur d’épuiser toute la mémoire de mon blog, mais j’ai énormément appris sur cette technique et également passé deux formidables journées à ses côtés.

Ombre du Doubs - Juin 2015
Maître incontesté de la pêche en nymphe au fil (preuve m’en a été faite sur chaque poste que nous avons péché), il n’en demeure pas moins d’être un homme d’une grande gentillesse avec qui il est agréable de discuter autour d’un verre ou d’un bon repas.

Je vous invite tout simplement à le contacter marcel.roncari@wanadoo.fr, pour apprendre cette magnifique technique et vous éviter l’attente interminable d’hypothétiques gobages.

Durant mon séjour j’aurais la chance de faire plus de trente poissons avec cette technique, alors que je suis à vingt mille lieux de la maîtriser, c’est dire le plaisir qu’elle peut procurer lorsqu’on la maîtrise… En no kil bien sur !

hep, hep, hep…! (petit clin d’oeil à Marcel pour mes poissons raté).

Truite du Doubs - Juin 2015

Ombre du Doubs - Juin 2015

Pourtant, indépendamment de ce plaisir éphémère, j’ai choisi au travers de cet article de vous parler d’une rivière en souffrance… le Doubs à Goumois.

Si la truite se porte bien sur certain secteur, il en va tout autrement pour les ombres (bien qu’il reste de beaux spécimens).

Ombre du Doubs - Juin 2015

Ombre du Doubs - Juin 2015

Pendant que les autorités, associations, administrations et autres, discutent sur de possibles hypothèses, source de cet éminent désastre écologique en se targuant comme tout à chacune que tout « va bien » de leur côté, ce poisson si fragile et synonyme d’une bonne qualité d’eau se meurt par dizaines…

Des poissons qui vous regardent droit dans l’objectif en attendant leur fin

 

Qu’en est-il de nous pêcheurs ? Nous qui au travers de nos blogs et forums faisons l’éloge de ces rivières regorgeant de poissons et de beaux spécimens, attirant ainsi de plus en plus de pêcheurs pour le plus grand bonheur des AAPPMA.

Qu’en est-il de nous pêcheurs ? Lorsque nous piétinons à longueur de journée leur habitat dans une eau avoisinant les 14 à 15°, alors même que le débit de la rivière ne permet pas une oxygénation suffisante.

Qu’en est-il de nous pêcheurs ? Qui piquons et repiquons inlassablement ces poissons avec ou sans ardillons d’ailleurs…!

Ne saurions nous pas stressé, nous l’être supérieur, si notre maison par de fortes températures, était assaillie par un flux incessant de touristes pendant plusieurs mois ? Ce stresse ne nous rendrait-il pas plus vulnérables aux maladies ?

Tout cela ne reste bien évidemment que des hypothèses, mais dans l’ignorance et face aux enjeux financiers qui gravite autour de nos rivières (barrages, élevage intensif, …) que nous en coûterait-il d’essayer ?

Essayer de préserver cet environnement, en interdisant tout simplement de marcher dans l’eau… en identifiant et en protégeant les secteurs à risques lorsque les conditions climatiques ne sont pas réunis ou que sais-je encore…

Bien des choses, durables ou ponctuelles, pourraient sans doute être faite à moindre coût, si l’on ne renvoyait pas systématiquement la faute sur autrui.

J’ai pour mémoire une rivière où les autorités ont su prendre des décisions drastiques au lendemain d’une catastrophe, et aujourd’hui c’est redevenu une belle rivière avec de nouveau, une belle population de beaux spécimens. Devons-nous attendre les catastrophes pour réagir ?

Beaucoup trop de questions demeure à ce jour sans réponse.

Bien halieutiquement vôtre.

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